Ce lundi, c’était le Blue Monday alias le « jour le plus déprimant de l’année ». Ça ne vous dit rien ? Le combo froid + manque de soleil et de sommeil + des vacances d’été bien loin serait la recette parfaite pour déprimer.
Cette année, on peut ajouter à cette atmosphère morose le COVID… et les problèmes climatiques en perspective… Bon, ça ne donne pas trop envie de sortir de son lit. Alors, on se remet sous la couette, on quitte son job et on envoie tout valser ? D’abord, faisons un petit état des lieux de la déprime générale. Entre démissions et création d’entreprises, tentons de comprendre ce qui nous rend heureux dans un job aujourd’hui.
Dépressions, démissions et création d’entreprises
Depuis quelques mois déjà, le climat ambiant a aussi entraîné dernièrement une grande vague de démissions. Aux États-Unis, on parle de Great Resignation ou de « Big Quit ». En effet, 4,3 millions de salariés ont quitté leur poste au mois d’août 2021. Le record a été battu en novembre avec 4,5 millions de salariés qui ont fait leurs valises.
En France, on ne voit pas encore apparaître ce phénomène. Cependant, on observe une tendance une autre tendance depuis 2020 : l’explosion de la création d’entreprises. 2020 était une année record avec plus de 850000 créations d’entreprises. En 2021, ce record est même battu avec… 995 868 nouvelles entreprises selon le Monde. Parmi elles, on compte 83000 entreprises individuelles et plus de 640000 micro-entreprises. Dans l’hexagone, ce n’est pas un Big Quit mais plutôt une Big Creation !
Recrutement : des entreprises qui peinent à séduire
Mais pourquoi il ya tant de démission aux USA et tant de création d’entreprises françaises ? Beaucoup de salariés ne se sentent plus considérés par leur chef. Alors, devenir son propre patron devient très séduisant. 6 entreprises sur 10 indiquent avoir des difficultés à recruter. Nous pouvons l’expliquer de deux façons : d’une part, une mauvaise utilisation des canaux et méthodes de recrutement, notamment sur la partie communication. D’autre part, leurs valeurs ne sont pas toujours en adéquation avec les attentes des candidats aujourd’hui.
De nouvelles situations de travail émergent : le télétravail voire le full remote, les horaires flexibles, le nombre de semaines de vacances allongées, les lieux de travail ouverts et adaptés.
C’est séduisant et ça fonctionne ! La productivité n’est pas entachée et le sentiment de solidarité à l’entreprise est plus ancré. Ainsi, les entreprises qui ne proposent pas ces avantages se retrouvent bien souvent en retard face à la concurrence.
Retrouver le bonheur dans votre job
Dans ce contexte, on retrouve également un nouveau modèle de management participatif et collaboratif. Le pouvoir n’est plus seulement dans les mains des candidats, mais aussi dans celles des entreprises. Ainsi, cela explique le Big Quit aux États-Unis et la sur-création d’entreprises en France : une envie de trouver une structure plus adaptée à ses besoins, quitte à la créer soi-même.
Cette quête de sens a fait un bond extraordinaire depuis les débuts de la crise sanitaire. Les travailleurs cherchent du sens dans leur vie et dans leur job. Cependant, tout le monde ne puisse pas bosser dans des boites « à impact », c’est pourquoi certains choisissent de créer leur propre société. Ainsi, les cabinets de recrutement eux même se spécialisent sur des profils adaptés aux entreprises à impacts, de développement durable ou éco-responsable
Changer l’ensemble de l’écosystème économique d’un coup est évidemment utopique. Cependant, il est évident qu’avoir a minima une considération écologique devient indispensable. Avoir une politique RSE n’est pas une mode mais une nécessité… et cela devient un critère basique pour beaucoup de candidats !
Donner du sens à son job ou avoir un job qui prend en considération notre époque. C’est aussi indirectement prendre en considération ses salariés en tant que personne !
Bon, pour conclure : oui, il fait froid, oui, l’été est loin, mais trouvons ensemble de la motivation dans notre job aujourd’hui. Pour cela, en tant que chef d’entreprise, je sais à quel point mes salariés sont notre richesse. Rendre heureux ses collaborateurs et faire en sorte qu’ils viennent au travail avec le sourire le matin est pour moi la plus belle des récompenses.
Elles doivent évoluer pour prendre en considération ce qui fait sa force, sa plus grande valeur, l’humain ! Rendre le monde meilleur, durable c’est cette dynamique qu’il faut prendre, et en tant qu’optimiste, je vois le monde changer et se diriger dans la bonne direction !
